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La vision de F.G. Todd

Détails
HISTOIRE
Publication : 4 décembre 2020
Par Julie Turgeon

Note : ce texte a déjà paru dans l’édition Printemps 2020 du journal Station Mont-Royal. Comme la distribution du journal a été interrompue au plus fort de la pandémie et que nous estimons l’article de grande qualité historique mais aussi proche de l’actualité monteroise, nous nous permettons de le reproduire ici.

On a longtemps répété que Ville Mont-Royal, à la fois cité modèle, ville-satellite et banlieue-jardin, avait été imaginée par l’architecte-paysagiste, Frederick G. Todd, il y a plus de cent ans. C’est vrai, mais pas entièrement, a constaté Station Mont-Royal en épluchant des archives.

Né au New Hampshire, Frederick G. Todd (1876–1948), dit le premier architecte-paysagiste au Canada, a pris ce titre de son mentor, le réputé Frederick Law Olmsted. Celui à qui l’on doit le Central Park à New York, et le parc du mont Royal, à Montréal. En fait, on dit que les projets sur la montagne, d’abord confiés à Olmsted, serait la raison pourquoi Todd aurait fait de Montréal sa terre d’accueil en 1900. Il signera par ailleurs le plan du lac aux Castors quelques années plus tard, ainsi que celui du parc de l’île Sainte-Hélène. Or, sa griffe est vraiment un peu partout au pays. Mais plusieurs experts s’entendent pour dire que son « collier de parcs » à Ville Mont-Royal est de loin, l’un de ses plus beaux legs.
todd2Ville Mont-Royal a été conçue au début du siècle dernier comme une entreprise immobilière pour financer, en partie, la construction du tunnel sous le mont Royal. PHOTOS STATION MONT-ROYAL ARCHIVES

Le maire de Ville Mont-Royal, Philippe Roy, aime souvent raconter l’anecdote que lorsque les résidants de sa ville se rencontrent, l’une des premières questions qu’ils se posent c’est : habites-tu à l’est ou à l’ouest? Il l’avoue lui-même, il caresse depuis longtemps le rêve « de trouver une façon de recouvrir la voie ferrée et créer un lien (outre les deux ponts actuels), pour vraiment unifier l’est et l’ouest. » Avec sa nouvelle « place citoyenne », annoncée récemment, il pourra d’ailleurs bientôt dire: dream come true, comme le veut l’expression. « Cette nouvelle place publique, c’est quelque chose d’historique pour Ville Mont-Royal ! », s’enthousiasme-t-il.

Or, la question qui a mené à écrire cet article, c’est justement: pourquoi un architecte-paysagiste à la vision si harmonieuse et progressiste des choses tel que Frederick Todd, a-t-il pu sciemment planifier le développement d’une cité autour d’un chemin de fer déjà existant – et qui passe au centre de la ville – de sorte que cela la scinde en deux, et d’un centre-ville construit autour d’une gare ? La décision vient-elle vraiment de lui ?

« Pour y répondre, il faut se remettre dans le contexte de l’époque », répond le professeur en urbanisme et design urbain, de l’Université du Québec à Montréal, François Racine. « Au début du 20e siècle, les planificateurs en urbanisme imaginent des villes-satellites, où l’on peut mettre les gens dans un cadre plus naturel. Une espèce de retour à la nature, loin de la pollution. »

« Todd est un peu dans cette mouvance-là, des cités-jardins, mais il le traduit à sa façon », indique M. Racine. « Parce que son client, ce n’est pas une ville, mais une compagnie ferroviaire. Donc au contraire des faubourgs de l’époque, qui construisent la voie ferrée habituellement à la limite de l’urbanisation, ou qui ceinture la trame urbaine, ce dernier va mettre la station de train en plein coeur du développement de la ville », affirme-t-il.

À la lumière de documents d’archives cependant, cette idée d’une ville où tout converge vers la gare, ne viendrait pourtant pas nécessairement de Todd, quoiqu’on le soutenait aussi à l’époque.

Retour sur l’opération foncière
Au début du 20e siècle, les compagnies ferroviaires du Canada sont prêtes à tout pour raccorder leur réseau de transport, coast to coast. C’est le cas des promoteurs du Canadian Northern Railway (CNoR), Mackenzie, Mann and Company.

« Ils sont même allés jusqu’à acheter et posséder le Journal La Presse, de 1904 à 1906, comme outil de persuasion pour amener le CNoR à Montréal », raconte le professeur de géographie de l’Université de Victoria, L.D. McCann, dans son étude Planification et construction de la banlieue corporative de Mont-Royal, 1910-1925.

Bref, comme on le sait, Ville Mont-Royal a été conçue à la fin de 1910 comme une entreprise immobilière pour financer, en partie, la construction du tunnel sous le mont Royal — une affaire de 5 millions de dollars. En fait, les promoteurs du train qui avaient mis la main sur les terres agricoles situées l’autre bord de la montagne, avaient vendu ces terrains comme des petits pains chauds à l’époque. « Plus d’un million de dollars de lots ont été vendus », le premier jour, peut-on lire dans le journal La Patrie du samedi 12 avril 1912. La promesse aux habitants de cette nouvelle ville, d’avoir un accès direct en train vers le centre-ville de Montréal en moins de dix minutes, avait eu l’effet escompté.

Il faut dire aussi que les promoteurs ne lésinaient pas sur la publicité. « Tous les trains qui passeront par le tunnel seront à traction électrique de manière à éviter aux habitants de la Ville-Modèle la poussière, la fumée et le bruit », écrivait-on. En ajoutant que la « future cité » a été préparée d’après « les plans entiers » de Frederick Todd. « Ces plans très étudiés et détaillés sont conformes aux idées les plus modernes et les plus avancées », laissait-on savoir.

D’après les plans « entiers » de Frederick Todd ?
Pour être juste, il faudrait retirer le mot « entiers » de leur publicité. En tout cas, d’après le professeur McCann, cité plus haut. Frederick Todd n’a pas préparé l’entièreté du plan de la ville. Même qu’il est plutôt parti d’une esquisse du premier maire de la ville, Thomas Darling, pour élaborer la suite de la cité-jardin.

« On ne sait pas précisément quand ni comment Frederick Todd a été embauché pour travailler sur la conception de Ville Mont-Royal. Ni quelles instructions spécifiques lui a données la compagnie ferroviaire pour améliorer le plan « quadrillé et diagonal » de Thomas Darling », écrit l’expert. « Les documents d’archives sont muets sur ces questions. »

Le professeur de la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, Peter Jacobs, avance quant à lui, sensiblement la même chose, dans une autre étude. Soit que « Frederick Todd s’est vu confier la conception de la Ville, mais non pas avant que l’ingénieur en chef de la compagnie ferroviaire et le premier maire de la ville aient établi la forme originale de la cité modèle. C’est-à-dire l’axe diagonal des deux boulevards, divisé par la ligne de chemin de fer, et la gare en son centre. »

Rappelons que Thomas Darling, élu maire de Mont-Royal de façon continue de 1913 à 1934, était apparenté par mariage au colonel AR Davidson (l’un des principaux agents de la société foncière de Mackenzie, Mann), et qu’il y était actionnaire.

L’un des deux auteurs des études dénote cependant que, « bien que Todd ait conservé le plan de base (ou plus précisément, qu’il ait dû le faire en raison des accords préliminaires de la société foncière des promoteurs du train), il a néanmoins amélioré l’orientation des rues en direction vers le soleil. »

L’architecte « a travaillé et retravaillé la disposition des rues et des terrains de la « ville modèle » de façon à ce que cela correspondre à sa vision », soulève-t-on.

Par sa vision, le professeur Peter Jacobs, entend notamment sa préoccupation à intégrer la nature en ville, comme l’illustre sa Place Connaught au centre-ville, ainsi que son trait de génie d’un « collier de parcs » à travers la ville. Soit sa contribution la plus importante à la ville, selon lui, et plusieurs autres experts.

Né au New Hampshire, Frederick G. Todd (1876–1948), dit le premier architecte-paysagiste au Canada, a pris ce titre de son mentor, le réputé Frederick Law Olmsted. Celui à qui l’on doit le Central Park à New York, et le parc du mont Royal, à Montréal. En fait, on dit que les projets sur la montagne, d’abord confiés à Olmsted, serait la raison pourquoi Todd aurait fait de Montréal sa terre d’accueil en 1900. Il signera par ailleurs le plan du lac aux Castors quelques années plus tard, ainsi que celui du parc de l’île Sainte-Hélène. Or, sa griffe est vraiment un peu partout au pays. Mais plusieurs experts s’entendent pour dire que son « collier de parcs » à Ville Mont-Royal est de loin, l’un de ses plus beaux legs.



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