Le sort de la propriété du 1000, chemin Lucerne, là où la synagogue Beth-El faisait office de lieu de culte depuis 1954, n'est pas encore scellé. Le 20 juin dernier, le maire Peter Malouf a tenu à entendre les commentaires des citoyens des zones contiguës sur l'avenir de la propriété. La rencontre a eu lieu à l'hôtel de Ville. 25 propriétaires du voisinage y assistaient ainsi que la conseillère du district 8, Mme Sophie Séguin, et la directrice générale de la ville, Mme Ava L. Couch.
L’ancienne synagogue Beth-El est située au 1000, chemin Lucerne à Ville Mont-Royal. PHOTOS COURTOISIE STATION MONT-ROYAL Au cœur des discussions, il y eut le projet d'un complexe de 55 condominiums présenté l'an dernier par le propriétaire et promoteur Sanjo Inc. C'était en fin de mandat du maire Philippe Roy. Suite aux souhaits et commentaires exprimés lors de cette pré-consultation citoyenne, le projet a été modifié; un parc aurait été inclus dans le plan. C'est la version amendée du même projet qui a été discutée en juin 2022. Les participants ont exprimé des craintes quant à la hauteur des bâtiments (4 étages), la densité de population accrue, les impacts sur la circulation en période de pointe avec une cinquantaine de nouvelles résidences et possiblement le double d'occupants. De plus, le zonage, actuellement institutionnel, qu'il faudrait convertir en zonage résidentiel. Des suggestions ont été faites: Un parc, une bibliothèque, un centre communautaire pourraient être les bienvenus pour certains.
D'ailleurs, une pétition a circulé en juin et juillet à Ville Mont-Royal. Elle a été présentée par M. Alexander Marcakis à la séance du conseil du 19 juillet. « Nous demandons à la Ville de mettre un terme au projet de condominiums au 1000, chemin Lucerne, de conserver le zonage institutionnel et d'envisager les projets suivants pour ce lot : 1- centre culturel, 2- parc, 3- école, 4- bibliothèque (…) Dans cette zone, le besoin de services éducatifs et / ou culturels est plus important que celui de condominiums. » Toutefois, la CSSMB aurait écarté – en tout cas pour le moment – la possibilité d'y construire la nouvelle école primaire francophone. Au 19 juillet, la pétition avait recueilli 324 signatures.
Malgré les divergences d'opinions, le fait que le maire Malouf ait tendu l'oreille aux points de vue et suggestions des résidants de proximité a été accueilli très favorablement par bon nombre d'entre eux. Il a d'ailleurs laissé entendre, le 19 juillet, que l'avenir de l’ancienne synagogue se fera dans l'intérêt de la communauté.
Y a-t-il des suites à l'hôtel de Ville depuis ce temps ? Pas encore, nous informe-t-on. Mais parions que la réflexion des élus sur les options possibles sera plus que jamais d'actualité cet automne.
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