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Il n’a jamais fabriqué de la bière dans son sous-sol et ne sait toujours pas s’il est plus du type blonde, ambrée, corsée ou encore fruitée. Or, l’ancien maire de Ville Mont-Royal, Philippe Roy, est aujourd’hui un nouveau passionné du monde brassicole.

Quarante-huit heures plus tard….
Philippe Roy a officiellement remis les clés de l’hôtel de ville le 12 novembre 2021, alors que ce jour-là, le nouveau maire de la Ville de Mont-Royal, Peter Malouf, était assermenté. Dès le 15 novembre, M. Roy prenait ses nouvelles fonctions, soit celle de directeur général de l’Association des brasseurs du Québec (ABQ) et, par la même occasion, celle de vice-président de la section Québec de l’organisme Bière Canada. « J’ai eu 48 heures [de pause]! », s’exclame-t-il au bout du fil.
En ne se représentant pas à la mairie en novembre dernier, M. Roy a ainsi tiré un trait sur 16 années de politique municipale, dont 12 ans à diriger Ville Mont-Royal. Depuis septembre 2018, l’avocat de formation travaillait également en parallèle à son mandat de maire, comme vice-président au sein du Groupe financier PEAK. Comment a-t-il atterrit dans le monde brassicole? « J’ai été approché par un chasseur de têtes », répond-il. « J’ai été charmé dès le début. C’est une industrie vraiment passionnante! On parle de retombées économiques annuelles au Québec de plus d’un milliard de dollars. »
« En même temps, c’est une industrie du plaisir, une industrie agricole, une industrie en croissance. Et ce sont de grandes compagnies qui viennent de chez nous, comme Molson, et qui sont intimement liées à l’histoire du Québec. Donc c’est très positif comme travail. »
À la barre de l’ABQ, « mon rôle est essentiellement d’être le porte-parole des brasseurs auprès du gouvernement du Québec », indique-t-il. « Pour tout ce qui concerne les changements de réglementation et les changements de loi avec Québec, c’est moi qui suis en avant-scène et qui défends les intérêts des brasseurs. C’est un rôle de représentation, donc beaucoup de lobby. »
Le projet de modernisation du système public de consigne, annoncé par Québec en janvier 2020, est notamment un dossier sur lequel il travaille.
La vie après la politique
Alors qu’il a repris une vie un peu moins mouvementée après la politique, Philippe Roy a-t-il eu un passage à vide? « En fait, après 12 ans à la mairie, je croyais que j’allais trouver ça dur de ne plus être interpellé ou impliqué mais, à ma grande surprise, j’ai complètement décroché à 100 % », laisse-t-il savoir.
« Parce que j’ai encore à cœur la ville, et que je suis encore amoureux de Ville Mont-Royal, je m’étais dit que j’allais écouter les séances du conseil avec les nouveaux membres [en place], puis, chaque fois, j’oublie ! », laisse-t-il tomber en riant.
« Alors ça démontre que j’ai vraiment décroché. Je suis passé à autre chose, j’ai tourné la page et je regarde ailleurs. Donc oui, il y a une vie après la politique! », admet le Monterois de 53 ans.
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