Direction la gare de trains, à Ville Mont-Royal, où la bannière Pizzaiolle, qui fait partie du paysage depuis dix ans, est un véritable rendez-vous pour le voisinage. Du midi au soir, il fait bon venir se ravitailler avec une cuisine italienne simple et bonne.
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À un jet de pierres des quais, règne sur la terrasse du restaurant une convivialité hors du commun. Ce midi-là, une cohorte de profs du primaire lunchent tous ensemble. Des collègues en uniforme sirotent un coca, en attendant leur repas. Les clients vont et viennent, se saluent entre eux, pendant que d’autres sont attablés depuis longtemps. « Ce sont des habitués, et ce sont nos voisins!, lance le propriétaire Daniel Noiseux, résidant de la ville depuis 30 ans. Et ils ont un très grand sentiment d’appartenance à la Pizzaiolle », précise-t-il. Et avec raison. Sachant que c’est autour de cette gare, construite en 1917, que s’est développée la « cité-jardin » à l’époque. Pour le restaurateur donc, cette succursale a, avant tout, été un choix romantique. « Il n’y avait aucune logique d’affaires à ouvrir ici: c’est un local qui est très difficile à rentabiliser; trop petit, et où il y a eu quatre faillites successives, explique-t-il. Mais ça me désolait chaque fois que je passais devant, de voir ce magnifique bâtiment patrimonial abandonné. Puis finalement, est arrivée l’opportunité de lui redonner vie, et aujourd’hui, c’est notre petit bijou parmi l’ensemble de nos restaurants. »
Fanas de pizza?
Les pizzas à croûte mince de type napolitaine cuites sur feu de bois – leur signature depuis 1981– viennent en une vingtaine de déclinaisons. Des classiques comme la Margherita ou la Americana, ou d’autres encore, devenus des incontournables avec le temps, telles que La Roquette, ou la Pollo Pazzo, au poulet, poivron rouge et crème sûre.
Parmi les créations originales, pas nécessairement offertes à la carte: la Pissaladière (oignons caramélisés, olives kalamata, câpres, tomates en dés, parmesan et basilic frais) ou la Jambon, artichauts, champignons et olives, proposées en table d’hôte ce jour-là, par le chef Tito Ruiz, en charge de la cuisine depuis près de deux ans. Pour les antipasti, ceux du moment allaient de Calmars au chorizo et courgettes à Raviolis à la ricotta, beurre noisette et sauge. Aux amateurs de pasta, le choix est certainement plus restreint. Mais c’est voulu. On mise sur la qualité plutôt que sur la quantité. Or, la réputation des farfalle, tomates séchées et pancetta ne serait plus à faire. Tout comme les desserts d’ailleurs, faits maison, à l’exception des sorbets. Le tiramisu est une valeur sûre, tandis que la tartelette aux pommes, cuite au four à bois, a le mérite d’être spectaculaire, en plus d’être copieuse.
La pérennité de Pizzaiolle?
Le travail de proximité avec leurs fournisseurs selon le propriétaire. « Dernièrement, nous avons trouvé un producteur québécois de burrata! C’est la première fois que l’on travaille avec un produit local de ce genre-là », signale-t-il. Mais ce qui a mis Pizzaiolle au monde, en fait, c’est d’être sorti de la pizza folklorique et conventionnelle, en jouant avec les ingrédients et les tendances. Et cela vient de nos voyages! Il n’y a pas une fois où l’on est à l’étranger que l’on ne donne pas une priorité à l’interprétation de la pizza locale », confie Daniel Noiseux.
En bref
L’entreprise familiale Pizzaiolle opère présentement trois succursales: à Ville Mont-Royal, au Vieux-Montréal et sur le Plateau. Sa maison- mère, créée en 1981, dans Outremont, a fermé ses portes cette année, après 35 ans de vie.
1275, chemin Dunkirk (voir carte)
514 737-3111
http://www.pizzaiolle.com/
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