Après ces longues semaines de confinement, l’activité semble reprendre peu à peu et de manière exponentielle. C’est une bonne chose autant pour le moral que les finances de tout un chacun qu’il soit entrepreneur ou particulier. « Quand le bâtiment va, tout va ! », dit l’adage. En ces temps de reprise, faisons le point sur les grands dossiers de Mont-Royal avec le maire Philippe Roy.
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Le nouveau Centre Sportif et Communautaire
« Le nouveau CSC sera le premier édifice d’importance construit à Mont-Royal depuis 50 ans, après la Bibliothèque Dawson en 1967 », affirme le maire Philippe Roy. « Bien sûr, il y a eu la construction de l’aile Vera-Danyluk, il y a quelques années dans le cadre d’un agrandissement. Mais le projet du CSC et son envergure en fera un lieu de convergence pour toute notre communauté au cœur de notre ville », s’enthousiasme-t-il.
« Le dossier avance, poursuit le maire. Depuis le feu vert donné par les Monterois au récent référendum, nous étions à finaliser les plans quand la pandémie de Covid-19 a suspendu nos travaux. Mais nous avons toujours l’espoir de lancer les appels d’offres dans les prochaines semaines. Si tout se déroule comme prévu, malgré ce léger retard, les entreprises auront de 4 à 6 semaines pour y répondre et nous devrions attribuer les contrats d’ici la fin de l’été. Cet échéancier permettra d’achever les activités en cours au vieux REC et d’entamer sa démolition à l’automne. La livraison envisagée à l’automne 2022 reste à ce jour pertinente. »
Le Réseau Express Métropolitain
Le REM, comme on l’appelle communément, a fait un peu les frais de la pandémie. Cumulant un retard de 4 mois, la date de livraison sera reportée d’autant. Mais, « repris, le chantier s’accélère autour des deux gares, Canora et Mont-Royal», indique Philippe Roy.
« Nous avons fait intégrer dans les travaux, l’aménagement d’une place citoyenne entre les deux ponts Cornwall et Laird. Nous pourrons ainsi réunir pour la première fois l’est et l’ouest de la ville autrement que par des passerelles et des ponts routiers. »
En effet les travaux de démolition et de reconstruction du pont Cornwall qui appartient au REM et à la CDPQ Infra (à côté du restaurant La Pizzaiolle) ont débuté en mai et devraient se terminer au printemps 2021. Une circulation alternative a donc été mise en place sur le pont Laird. Il en est de même pour le pont Jean-Talon, au sud de Mont-Royal près de la gare Canora où l’ouvrage sera démoli et rebâti par moitié afin de maintenir la circulation d’un côté puis de l’autre. « Pour relever ces défis de tous les jours, nous bénéficions d’une super équipe d’ingénieurs pour organiser ces travaux et limiter leurs impacts (bruit, qualité de l’air, circulation) sur la vie des Monterois », insiste le maire de Mont-Royal. Un seul regret pour Philippe Roy, c’est qu’on n’ait pas profité de ces travaux pour un enfouissement complet de la ligne afin de réunir les deux parties de la ville. « On y viendra, pense-t-il, mais pas pour l’instant… »
Le projet Royalmount
« Le projet est en pause pour 6 mois dans le contexte de la pandémie », explique le maire. « Des changements ont été apportés pour diminuer la partie commerciale. Il reste toutefois 800 000 pc2 en zone commerciale ce qui n’est pas rien », commente-il. « L’inclusion d’un secteur résidentiel, essentiel au développement du projet, exige un changement de zonage. La demande est en cours auprès de la Ville et le Conseil municipal devra statuer là-dessus. Personnellement j’y suis favorable, avance Philippe Roy, mais ce sera entre les mains de l’équipe municipale. »
« N’oublions pas que tout le pourtour de notre secteur industriel est en pleine mutation que ce soit du côté de Montréal et son ancien hippodrome, ou de Ville-Saint-Laurent : ces secteurs se développent autant d’un point de vue professionnel que résidentiel. Mont-Royal est dans la même dynamique, affirme Philippe Roy. Même si elles formulent certaines préoccupations, les entreprises y voient en tout cas un projet de saine concurrence. » Des consultations publiques apporteront des réponses quant aux différents aménagements et zonages.
« Je n’ai pas compris la levée de boucliers que le projet Royalmount a suscité entre autres avec la Ville de Montréal et le Quartier des Spectacles », admet le maire de Mont-Royal. « La population se développe et la proximité des services autant commerciaux que culturels sont des atouts du développement de l’activité économique comme on en trouve dans les villes voisines de Mont-Royal. Il est donc plus que pertinent de proposer une offre complémentaire à celles du centre-ville de Montréal avec des installations commerciales, sportives, culturelles et de transport à proximité des secteurs résidentiels en construction… comme le font les villes voisines (Laval, Saint-Laurent, etc.) », commente-il.
Dans ce sens, le raccordement des deux sections du boulevard Cavendish est plus que jamais pertinent et d’actualité. « C’était une des recommandations importantes du Rapport Junca-Adenot (groupe de travail Namur–De la Savane sur la mobilité) » insiste l’élu. « Cette prolongation de Cavendish pour alléger Décarie et fluidifier la circulation du secteur doit résoudre la problématique des voies ferrées sur les territoires de Montréal et Côte-Saint-Luc entre les deux tronçons nord et sud de Cavendish. C’était par ailleurs une des conditions du gouvernement libéral pour la rétrocession des terrains de l’hippodrome à la Ville de Montréal », rappelle le maire de Mont-Royal Philippe Roy.
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