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FASCINANT JACQUES GOLDSTYN

Détails
LES GRANDS MONTEROIS
Publication : 14 décembre 2020
Par Julie Turgeon

Certains le connaissent comme auteur-illustrateur. D’autres, comme Boris le caricaturiste dans le journal Montreal Gazette. Mais une chose est certaine : le Monterois Jacques Goldstyn, dont la murale égaie l’entrée de la section jeunesse de la bibliothèque Reginald-J.-P.-Dawson depuis 2017, égrène les succès, les prix et les belles histoires.

Jacques Goldstyn au parc Connaught.
goldstyn2PHOTOS STATION MONT-ROYAL

Je vais peut-être faire un livre là-dessus à un moment donné. Cette phrase, Jacques Goldstyn nous l’a dite deux fois pendant l’entrevue. Une fois, au sujet de Ville Mont-Royal, sa ville depuis 26 ans, qu’il qualifie de « tellement particulière ». Mais aussi, lorsqu’il a été question de ses origines.

(STATION MONT-ROYAL) Vous êtes né à Saint-Eugène-d’Argentenay, un petit village du Saguenay–Lac-Saint-Jean, en 1958. Mais vous êtes loin d’avoir l’accent

(JACQUES GOLSTYN) C’est que j’ai grandi à Verdun, dit Jacques Goldstyn. Mais pour faire une histoire courte sur mes origines : mon grand-père Abraham Goldstein est né en Pologne et a débarqué à Montréal en 1919. Il travaillait pour une compagnie de fourrures dans le Vieux-Montréal, et on l’a envoyé au Lac Mistassini ( au nord du lac Saint-Jean ) pour ramener des pelleteries. Il a épousé une Jeannoise, Maria Tremblay, et a changé son nom pour Goldstyn quand il s’est converti. Mais Maria est morte en couches ainsi que l’enfant qu’elle portait. Abraham est donc retourné en Europe en 1922, et s’est établi à Paris, où il s’est remarié, et a eu 5 enfants, dont mon père, Michel. Mon père a émigré ici en 1953. Il a été bûcheron, prospecteur et employé de chemin de fer. Et il a épousé ma mère, une Bretonne, arrivée au Canada en 1954.

(SMR) Vous vouliez être dessinateur, enfant ?

(JG) Oui, mais lorsque j’en ai fait part au directeur de l’école alors que je n’avais que 10 ans, il m’a dit une chose que je me suis rappelé toute ma vie : Dessinateur ? Tu ne mettras pas beaucoup de beurre sur ton pain.

(SMR) Pourquoi avez-vous étudié en géologie?

(JG) J’étais attiré par la géologie, parce que j’avais un oncle géologue, qui m’avait déjà amené avec lui chercher des fossiles.

(SMR) Comment êtes-vous revenu à vos premières amours, le dessin?

(JG) J’ai toujours continué à dessiner tout au long de mes études, à l’Université de Montréal et à l’École Polytechnique. Puis un jour, alors que je travaillais comme géologue à Calgary, un de mes amis s’en est rappelé et m’a demandé : ça t’tentes-tu d’illustrer un livre ? On travaille sur un livre d’expérience scientifique qui s’appelle Le petit débrouillard. C’était en 1981. Et c’était censé être un one-shot.

(SMR) Mais ça a connu un énorme succès, avec plus de 60 000 exemplaires vendus ?

(JG) Oui, puis le magazine de vulgarisation scientifique, Les Débrouillards, est né un an plus tard, en 1982. Et aujourd’hui, on est rendu au 407e numéro.

(SMR) Vous publiez depuis près de 6 ans des contes. En 2020, votre livre, Les étoiles, paru aux éditions La Pastèque, a entre autres reçu le Prix TD. D’où vous est venue l’inspiration pour cet album ?

(JG) Ça fait des années que je passe à vélo dans le coin d’Outremont et je suis fasciné par la communauté hassidique. J’ai donc imaginé une histoire d’amour entre un jeune garçon juif et une petite fille musulmane. Deux enfants que tout sépare dans la vie, sauf que les deux trippent sur l’astronomie. En fait, je ne parle pas de religion, tout est plutôt un prétexte pour parler de science. Les bagels font penser à une ceinture d’astéroïde ; la crème glacée de chez Bilboquet, à un noyau de comète.

(SMR) Votre album, Le tricot, paru le 12 novembre dernier est une belle histoire sur la passation des savoirs entre générations. Mais dans lequel on trouve aussi une scène qui nous rappelle le mouvement des statues déboulonnées…

(JG) Oui, je m’amuse souvent à dire que je fais des livres pour enfants de 6 à 106 ans ! » « Au fait, il y a souvent de petites choses controversées dans mes livres, qui font en sorte que lorsque mes livres sont traduits dans d’autres langues, il y a certaines images qui sont censurées.

(SMR) Un exemple?

(JG) Dans le livre L’arbragan, il y a une scène où le curé du village arrose ses fleurs tout en regardant la femme du boulanger se faire bronzer. Pour la publication aux États-Unis, ils ont retiré l’image; tandis qu’en Iran, ils ont ajouté un drap sur la femme.

(SMR) En 2017, vous avez remporté le Prix du Gouverneur général pour l’album jeunesse, Azadah.

(JG) Azadah, qui veut dire espoir en afghan, c’est le projet dont je suis le plus fier. L’histoire m’a été inspiré par la photographe allemande, Anja Niedringhaus, qui s’intéressait aux femmes et aux enfants dans des zones de combat. Quand elle est décédée en Afghanistan en 2014, ça m’a beaucoup ému et j’ai créé le personnage d’Azadah en pensant à elle.

(SMR) Comment choisissez-vous les sujets de vos livres?

(JG) Ce sont souvent des sujets qui me préoccupent et qui m’empêchent de dormir parfois. Comme l’histoire du livre, Le prisonnier sans frontières, fait en collaboration avec Amnistie Internationale, en 2017, sur la liberté d’expression.

(SMR) Vous avez donc un coup de crayon engagé ?

(JG) Oui, j’aime bien le mot engagé. Je suis porte-parole du Collectif Échec à la guerre aussi, qui s’oppose à la guerre, et auquel je collabore comme caricaturiste.

(SMR) Sous le pseudonyme de Boris vous dessinez des caricatures politiques pour le journal Montreal Gazette notamment. Pourquoi le nom Boris ?

(JG) Pour ce célèbre caricaturiste russe : Boris Yefimov. Il a fait des dessins incroyables durant la Seconde guerre mondiale et avait très peur de finir au peloton d’exécution pour ses dessins. Son frère, le journaliste Mikhaïl Koltsov, n’a pas eu sa chance et a été exécuté par Staline.

(SMR) Ce qui vous distingue dans vos caricatures politiques ?

(JG) Les détails. J’aime bien mettre un petit chat jaune caché quelque part. Mais surtout, j’essaie de faire des dessins que l’on va encore comprendre dans 20 ans.

(SMR) Vous êtes en lice pour l’ensemble de votre oeuvre pour le prix Astrid Lindgren 2021, dit le prix Nobel de la littérature jeunesse, qui sera dévoilé le 13 avril prochain et dont le lauréat recevra une récompense de 5 millions de couronnes suédoises, soit près de 854 000 $. Êtes-vous étonné?

(JG) Vraiment. Astrid Lindgren était une autrice suédoise, surtout connue pour son personnage Fifi Brindacier, et ce prix est très prestigieux. Ce sont des gens de partout sur la terre, qui sont en nomination. Pour ma part, ce sont des bibliothécaires de la Grande Bibliothèque de Montréal qui ont proposé ma candidature.



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